N’est-il pas redondant de promouvoir l’écononomie sociale et solidaire comme la clé du développement pour des continents comme l’Afrique ?
Cela demande de mettre en exergue une culture du changement pour dynamiser tout le renouveau économique et social. Et le développement n’implique-t-il pas à faire la même chose ? En combinant l’acte d’entreprendre et la fonction d’utilité sociale d’un projet.
L’économiste Denis Clerc a défini le développement en disant :
« Le développement ne s’intéresse pas aux grandeurs économiques, mais à la capacité des gens à mieux maîtriser leur destin, à mieux utiliser leurs potentialités, à mieux faire face aux malheurs de l’existence et aux défis de la nature. Bref, à vivre en hommes, pas seulement en consommateurs. La croissance n’implique pas le développement : si les ressources nouvelles se payent d’une mise à l’écart de certains, si elles sont accaparées par d’autres sans que l’ensemble de la société en bénéficie, croissance et développement divergent. »
Alternatives Economiques Hors-série n° 097 – Faut-il dire adieu à la croissance ? – avril 2013
Cet éclairage rend l’économie sociale et solidaire pertinente pour tous ceux qui veulent contribuer à la prospérité de leur pays.
Notre société est en évolution permanente.
Certains se sont installés dans une cécité de confort, renforcés par la foi en la technologie et le pouvoir du diplôme, mais aussi par l’inquiétude d’affronter le changement. Ils veulent une carrière stable dans un univers stable.
D’autres pensent que leur décision d’action n’est pas indifférente de la situation sociale, politique et économique de leur pays d’origine et préfèrent aborder les mutations qui influencent le monde qu’ils veulent intégrer . Ils ont la conviction que le changement est une impérative nécessité.
Tous n’ont pas nécessairement dans leur ADN tous les chromosomes nécessaires pour promouvoir des projets socialement et économiquement utiles mais chacun cependant peut y participer avec ses moyens personnels.
Etre tenté par l’aventure, c’est connaître ses potentialités et être aidé dans cette connaissance pour prendre une décision dont les conséquences ne pourront que s’affirmer par un éclairage autant intérieur qu’extérieur.
Lorsque on est migrant, il faut aussi connaître les possibilités de devenir offertes par le pays d’origine et idéalement pouvoir intégrer l’idée de projet au bénéfice de l’intérêt communautaire.
Il faut aussi pouvoir être curieux des changements induits tant sur le plan personnel que sur le plan de l’écosystème.
Le passage de l’idée au projet ne peut pas se faire de manière isolée. Il va être le fruit d’un questionnement et d’une réflexion partagée entre tous ceux qui vivent la situation sur :
- La nécessité de faire émerger une idée,
- L’identification des enjeux, des motivations, des intérêts des acteurs.
- Sur la manière de rassembler les idées pour le profit commun du groupe.
On peut aborder la réflexion de manière très cartésienne mais on peut aussi utiliser une approche enrichie des expériences et du ressenti de chacun, qui s’appuie sur une volonté d’échanger nos valeurs pour les transposer vers le réel tout en enrichissant les apports de chacun dans une démarche innovante et participative.
C’est aussi la clé du changement qui reste une valeur essentielle à maîtriser et à intégrer dans toute la problématique du devenir.